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Description

La création de l’Ecole Normale d’Institutrices Interconfessionnelles de Montpellier
et sa mutation en École Normale Laïque (1871-1890)

28 juin 1833 – 9 août 1879. Il fallut près de 50 ans pour que les prescriptions de la loi Guizot faisant obligation aux départements de créer des Ecole Normale d’Instituteurs puissent être étendues aux E.N. d’institutrices par la loi Ferry du 9 août 1879. Cependant, une vingtaine de départements devancèrent la loi.., et l’Hérault est du nombre. Le 14 novembre 1871, son Conseil Général, animé par un groupe de républicains impatients de développer l’enseignement populaire, vota le principe de la création à Montpellier d’une E.N. d’Institutrices qui s’ouvrit le 3 janvier 1876, sous la forme interconfessionnelle qu’avaient gardée les E.N. de Garçons.

Mais trois ans plus tard, « la République est aux Républicains » et Jules Ferry devient ministre de l’Instruction publique. Pour servir un enseignement primaire promis à devenir gratuit, obligatoire et laïque, la jeune École Normale d’Institutrices héraultaise est amenée alors à adopter l’organisation et à prendre les dimensions d’une importante École

I – 1871-1879. Comment se crée, s’ouvre et fonctionne
L’E.N. d’institutrices interconfessionnelle de Montpellier.

1. Comment, dans l’Hérault à la fin du second Empire, se posait le problème
de la formation des institutrices publiques ?

Il faut rappeler qu’une première expérience de création d’E.N. d’Institutrices y avait été faite dès la Monarchie de juillet. En effet, pour pallier le silence de la loi 1833 sur l’enseignement primaire féminin, Guizot et ses successeurs à l’Instruction publique, avaient invité les préfets, par voie de circulaire, à créer des E.N. d’Institutrices et le Préfet de l’Hérault avait répondu à cet appel. A son initiative s’était ouverte à Montpellier, en 1846, une École Normale d’institutrices qu’il avait voulue congréganiste pour rassurer le clergé. Mais il avait fait instituer trois bourses pour des élèves maîtresses protestantes qui seraient formées par le Cours Normal protestant de Nîmes. L’E.N. de Montpellier avait été confiée aux Dames de la Charité, de Nevers, chargées de préparer au Brevet de Capacité douze jeunes boursières catholiques qu’elles devaient en outre initier à l’enseignement dans une école primaire annexe à laquelle s’était même ajoutée. en 1856, l’une des rares salles d’asile modèle existant alors en France. Il s’agissait donc d’une véritable École Normale, bien équipée et qui avait fait du bon travail. […]

Informations complémentaires

Année de publication

1985

Nombre de pages

6

Auteur(s)

Mme LEMERCIER

Disponibilité

Produit téléchargeable au format pdf