Jean Combes (1903-1989) Bibliographie des travaux de Jean Combes

Une terre. Né à Béziers en 1903, il fit ses études secondaires dans cette ville à l’école de la Trinité et ses études supérieures à Montpellier, aux Facultés de Lettres et de Droit. En octobre 1927, il est délégué dans les fonctions de professeur d’histoire au lycée de Cahors. Mais cet exil dans ces terres lointaines prit rapidement fin : dès le mois de novembre, il était nommé à Béziers où il resta après avoir été reçu au concours d’agrégation en 1928. Il quitta Béziers pour Montpellier en 1934. Dans ce lycée, il consacra avec grand succès une part notable de son enseignement aux classes préparatoires aux grandes écoles. En 1942, il fut chargé des travaux pratiques de paléographie à la Faculté des Lettres. Inscrit sur la liste d’aptitude à l’enseignement supérieur en 1952, il fut, la même année, chargé de la maîtrise de conférences d’« Histoire de la civilisation méridionale et méditerranéenne » qui s’appelait plus simplement auparavant « Histoire du Languedoc ». Avant lui, ce poste avait été occupé par Louis Thomas puis par André Dupont. Il prit sa retraite en 1969. Des générations d’étudiants qui souriaient gentiment de sa frilosité, ont suivi avec sympathie et avec profit, son enseignement original et vivant.

Si l’on met à part quelques rares voyages et une surprenante fidélité à un séjour estival à Chamonix, Jean Combes fut, par toute sa carrière, enraciné en bas Languedoc. A l’histoire de cette terre pendant le Moyen Age, il a consacré toute sa recherche.

Sur une trentaine de publications, seize étudient Montpellier, ses commerçants et ses bourgeois, ses finances ou sa monnaie, son commerce et son industrie. Il a aussi porté son attention sur Sérignan, Agde, Aigues-Mortes et Béziers, sa ville natale. Son dernier travail a été sa contribution à l’Histoire de Béziers publié en 1986 sous la direction de Jean Sagnes : il a pour titre : « Béziers, cité industrieuse et turbulente (du milieu du XIV^e siècle à la fin du XV^e siècle) ».

Fondés sur de vastes dépouillements et conduits selon une sûre critique, ces articles apportent, tous, à l’histoire et, en particulier, à l’histoire montpelliéraine, des contributions originales et précieuses. En donner la liste est sans doute le meilleur hommage que l’on puisse rendre ici à sa mémoire. Mais chacun sait qu’ils ne représentent qu’une modeste partie des recherches de Jean Combes. Paléographe éminent, il a passé sa vie à dépouiller les archives concernant le XIV^e et le XV^e siècle montpelliérains. Il préparait ainsi, avec une scrupuleuse patience, une thèse de doctorat sur le commerce montpelliérain à cette époque. Les péripéties parfois cruelles de la vie universitaire ne lui ont pas permis d’en voir le couronnement. Du moins ce chef-d’œuvre, au sens artisanal du terme, est-il terminé. La Société archéologique de Montpellier, dont il fut vice-président de 1945 à 1976 et président de 1977 à 1985, envisage sa publication : elle permettra de mieux mesurer à quel point Jean Combes fut un grand historien de Montpellier. […]