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Description

Inventaire sommaire de la collection de Doat II
(Bibliothèque nationale) Deuxième partie

Diocèses d’Agde, Béziers, Lodève, Maguelone-Montpellier, Saint-Pons-de-Thomières
et partie du diocèse de Narbonne

Volume 72 : Évêché d’Agde

288. fol. 1. 3 mai 1214. Bernard Aton, fils de feu Bernard Aton, vicomte de Nîmes et Agde et Guillelme sa femme donnent à Simon de Montfort, vicomte de Béziers et Carcassonne, tous ses droits dans la ville d’Agde, et les châteaux et villes en dépendant, sis dans l’évêché d’Agde. Témoins : Gui de Montfort, Pierre Amiel, sacriste de Narbonne, Maître Clarin, Fulcrand de Vezeia, Lambert de Turey, Théobald de Neuville (Novavilla), Henri de Isceio, Gaudéric de Sanzure, Aymeric Boffat, Arnaud de Baudac, Jean son frère, Guiraud Martin ; Bernard Martin, notaire de Béziers, a écrit l’acte.

289. fol. 4. 24 décembre 1228 (9e calendes janvier 1229) Transaction entre, d’une part Amaury de Montfort et d’autre part Thédise, évêque d’Agde. Amaury de Montfort reconnaît tenir de l’évêque d’Agde les châteaux de Florensac, Pomerols au-delà de l’Hérault, la moitié du château de Vias, le château de Bessan, et de Touroulle avec leurs droits et dépendances sises dans le diocèse de Béziers : Montfort prêtera serment pour ces châteaux à l’évêque et à l’Église d’Agde. L’évêque d’Agde reçoit en fief de Montfort les châteaux de Marseillan, Loupian, Mèze, S. Pons, Castelnau, Aumes, la forteresse de (Bozigis) à l’Ile de Sèque (fortia de Bozigis in Insula de Seca), plus des possessions en ville d’Agde. L’évêque cède au comte de Montfort ce qu’il possède au château de Nézignan, plus in fortia de Progens.

Consentement de la comtesse, mère dudit Amaury de Montfort.

Acte souscrit à Castelnau de Lauragais (Castelnaudary) (apud Castellum novum de Lauriacens).

Terroir de transition entre les premiers contreforts calcaires du massif de Peret/Cabrières et le bassin moyen de l’Hérault, l’espace nébianais l’est aussi sur le plan politique et administratif puisque situé dans la zone méridionale du diocèse de Lodève, ici limitrophe de celui de Béziers. Zone frontalière, les limites précises entre ces deux territoires ne peuvent être abordées qu’à partir du XIVe siècle, notamment par le registrum ecclesiarum rédigé vers 1324-25, par l’évêque lodévois Bernard Gui (Rouquette 1923). Antérieurement, cette démarche est plus fragmentaire, liée pour l’essentiel à quelques chartes localisant villae, manses ou castra dans la circonscription des deux cités. Ainsi, en 1008, un certain Bernard donne à Gellone une vigne située in comitatu Luteoensi, infra terminium de villa que vocant Nibiano (Alaus 1898, 174).

C’est en vertu du principe de l’accommodement diocésain à l’organisation de l’empire, sanctionné par le canon IV du concile de Nicée en 325 (Marrou 1985,95), que l’historiographie a fixé la limite territoriale des cités lodévoise et biterroise sur des frontières diocésaines réellement connues à partir du XIVe siècle, puis par la cartographie du XVIIIe siècle. […]

Informations complémentaires

Année de publication

1992

Nombre de pages

36

Auteur(s)

Henri BARTHÉS

Disponibilité

Produit téléchargeable au format pdf