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Description

Aux origines des chemins de fer dans l’Hérault (2). La Compagnie du Midi

Le département de l’Hérault a été un des premiers départements français à s’intéresser aux chemins de fer. La première ligne exploitée Montpellier-Cette avait été, en effet, mise en service en 1839, peu après celle de St-Etienne. Mais, dans la poursuite des constructions des lignes de chemin de fer, les passions s’étaient déchaînées très vite pour la détermination des différents tracés possibles.

Pendant près de dix ans, la recherche du « meilleur tracé » de la ligne de l’Océan à la Méditerranée, sur la section de Cette à Béziers, avait entraîné des « querelles » de ville à ville, divisé le département en deux camps, soulevé de vives protestations de certains conseils municipaux ligués contre les compagnies concessionnaires, opposé, dans la même recherche des « intérêts généraux de l’agriculture, du commerce et des populations », les intérêts particuliers des différentes localités traversées.

Seules, les crises financières de 1847 et politiques de 1848 à 1851 avaient apporté une « trêve » relative.

LA NAISSANCE DES GRANDES COMPAGNIES DE CHEMIN DE FER

Très rapidement, après le Coup d’État du Prince-Président, et compte tenu de la stabilisation du pouvoir, le projet de liaison Océan-Méditerranée allait reprendre corps.

Dès les premiers jours de l’année 1852, le Préfet de l’Hérault avait attiré l’attention, à la fois, des Ministres des Travaux Publics et de l’Intérieur, sur l’état d’esprit des populations concernées et souhaité que soient réalisés, dans le sens indiqué par le Conseil Général, au cours de sa session de 1851, les travaux de construction de la voie ferrée :

Le 30 mars 1852, les conseils municipaux d’Agde et de Béziers, tirant argument des difficultés de navigation entre Cette et Béziers demandaient que la ligne soit scindée, si nécessaire, en deux tronçons et commencée par les deux extrémités, l’extrémité côté Cette ayant, toutefois, la préférence.

Le 17 avril 1852, le conseil municipal de Pézenas entrait à son tour en lice, et reprenait sa demande antérieure de tracé par Pézenas et Mèze. Il rappelait, dans sa délibération, que le tracé par Pézenas ne devait, en 1846, coûter que 2 millions de plus que celui par Agde, mais devait donner un revenu supérieur de 300 000 francs. […]

Informations complémentaires

Année de publication

1973

Nombre de pages

23

Auteur(s)

Jean SERVIERES

Disponibilité

Produit téléchargeable au format pdf