Présentation de la publication
Arts et Traditions Rurales
Présentation de l’Association :
Fondée en 1974 par des amateurs et des professionnel(le)s de l’histoire rurale, l’Association Arts et Traditions Rurales s’est attachée à l’animation du milieu rural avec les habitants et des stagiaires dans le cadre de Journées d’Éducation Populaire qui se sont déroulées dans le département de l’Hérault depuis le Larzac méridional jusque dans les Hauts Cantons. Les thématiques concernaient la vie locale dans ses manifestations traditionnelles, les techniques agricoles ou de mise en valeurs du patrimoine (capitelles, murs en pierres sèches, moulins…).
Les premiers Cahiers d’Arts et Traditions Rurales publiés régulièrement ont rendu compte de cette période qui a été suivie d’une nouvelle caractérisée par de nombreux ouvrages abordant les mêmes thèmes, ceux-ci devenant l’activité principale de l’association.
Certaines des publications ont été éditées pour préparer ou rendre compte de journées thématiques : Moulins, Marbres, Horloges et Cadrans… qui réunissent un large public et qui ont permis à l’Association de diffuser très largement les fruits de ses travaux.
Président : Jean-Claude RICHARD
ATR a pour but :
- D’étudier les cadres de vie du monde rural et du monde urbain sous l’angle de l’ethnologie, de la sociologie et de l’histoire.
- De recenser les arts et traditions populaires du département de l’Hérault et des zones limitrophes du Gard et du Sud-Aveyron.
- D’assurer une large diffusion des travaux de l’Association suivant les moyens de communication adaptés et les promouvoir auprès du public dans le cadre de l’action culturelle et de l’éducation populaire. Cette démarche s’inscrit dans le développement global du milieu.
- D’organiser des actions d’information et de formation favorisant la recherche et l’animation ethnologique : séminaires, conférences, rencontres, stages de formation technique et pratique.
- De contribuer à l’établissement des relations entre les individus et les associations poursuivant les mêmes buts.
- Territoire d’action : Hérault, Gard, Sud-Aveyron.
- Domaine d’intervention : Animation et sensibilisation, étude et inventaire.
- Patrimoine concerné : Art et savoir-faire, histoire et archéologie, patrimoines industriel, scientifique et technique, maritime ou fluvial, monuments civils (châteaux…), religieux, vernaculaires, sites et paysages.
- Activités principales : Publication.
* La cotisation annuelle permet de recevoir les informations et de bénéficier d’un tarif réduit sur les publications.
Pour commander : Jean-Claude RICHARD,
1, Traverse de la Place — 34150 Saint-Guilhem-le-Désert
( Courriel : atr.redaction@orange.fr / Téléphone : 04 67 604 074 )
ou
Librairie Clerc à Montpellier
Vient de paraître
L’église et la paroisse St-Martin de Castries
L’église rurale St-Martin de Castries, aux origines antérieures à l’époque carolingienne, se situe dans la partie sud-orientale du Larzac, au carrefour de deux voies de traverse des plateaux et des collines du monde caussenard qui reliaient le monde des planes de l’Hérault et des monts de St-Guilhem à celui des régions de Millau et du Vigan.
Citée comme déjà existante en 807-808, époque de sa première mention archivistique, elle fut érigée pour cela, vraisemblablement à l’époque wisigothique, en un carrefour où se situait, en des lieux particulièrement ardes, l’un des rares points d’eau disponibles, à proximité de l’une des petites forteresses du secteur, le castrum de Castries, verrou des voies menant depuis Montpeyroux vers Madières.
Lors de la création de l’établissement monastique de Gellone (St-Guilhem-le-Désert aujourd’hui), la mainmise politico-religieuse des Francs sur cette contrée de Septimanie va amener cette abbaye nouvelle à contrôler en rive droite de l’Hérault tout ou partie des voies qui de Agde au Montpelliérais menaient en direction de Millau et du Vigan, l’abbaye d’Aniane contrôlant quant à elle tout ou partie des voies situées en rive gauche du fleuve.
L’église St-Martin et le castrum de Castries furent alors pour l’abbaye de Gellone, avec la localité voisine de La Vacquerie, l’une des pièces majeures de ce maillage territorial et fut érigée en paroisse, comportant trois grandes fermes-châteaux : St- Martin, Azirou et Ferrussac, toutes situées en des points stratégiques de la traversée du Causse.
Les fiefs monastiques de St-Martin et d’Azirou étant devenus de 1627 à 1833 la propriété de la famille noble des Vissec de La Tude, le monastère de St-Guilhem conservera jusqu’en 1790 la propriété pleine et entière du domaine voisin de Ferrussac.
Ces trois fermes, lieux intensifs de production céréalière dans les dépressions karstiques du territoire, mais aussi et surtout de viandes, de laines, de lait et de fromages dits de roquefort, par l’élevage de pléthoriques troupeaux ovins, vont être ainsi l’un des greniers à grains et à productions animales du monastère.
L’église et les fermes en dépendant vont néanmoins connaitre au fil des siècles de nombreuses vicissitudes, objets de la présente monographie, et les trois fermes constitueront en 1790-1832, avec leur territoire, une très éphémère commune dite de St-Martin-de-Castries, qui sera finalement rattachée à la commune voisine de La Vacquerie…
Christian Pioch, spécialiste de l’histoire des garrigues nord-montpelliéraines mais aussi du Larzac méridional, nous conte avec mille détails ici, en plongeant dans le passionnant dédale des archives disponibles, l’histoire multi séculaire de cette paroisse St-Martin et de ses châteaux, aussi riche que passionnante.
Publié avec le concours du Département de l’Hérault. Tiré à part des Cahiers d’Arts et Traditions rurales n° 31-2020.
ISSN : 0769-0177… ISBN : 979-10-90704-36-7… 25 €
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Vient de paraître
Une cave à fromages caussenarde : La grotte de Combe Roujal ou grotte Vitalis Histoire économique et sociale d’une cave d’affinage de fromages de type Roquefort du Lodévois, en Larzac méridional.
(132 pages A 4 ; dont diverses illustrations N&B et 27 pages en couleur)
La grotte de Combe Roujal ou grotte « Vitalis »
La grotte de Combe Roujal, à La Vacquerie, en Lodévois, fut l’une des multiples caves fromagères des Grands Causses où on affina pendant près de 340 ans des fromages à pâte persillée de type Roquefort. Elle est également, par le développement et le concrétionnement de ses près de 3 km de galeries, l’une des plus grandes et l’une des plus belles cavités souterraines du département de l’Hérault.
Jadis propriété de la communauté villageoise, sise au coeur des pâtures collectives de la montagne dominant au sud-ouest le village, sa zone vestibulaire fut aménagée en 1654 pour les besoins de l’activité fromagère, à l’époque où de pléthoriques troupeaux de brebis étaient élevés sur le causse et où les élites sociales des grandes villes étaient demanderesses en produits laitiers, lait, beurre et fromages.
Acquise comme bien national en 1796 par un particulier, elle resta en activité jusqu’en 1892, propriété en 1796 de Pierre Joseph Galtier, notaire du Caylar (1749-1830) ; en 1822 d’un propriétaire foncier de Nant, Hilaire Amilhau (1764-1825), puis de sa fille, Alix (1805-1869), épouse Albis de Gissac ; devenant en 1857 la propriété d’un riche industriel de Lodève, Étienne Fulcran Vitalis (1795-1862), de sa veuve et de ses enfants ensuite, la descendance en faisant legs en 1930 à la famille Tédénat.
Ses exploitants, locataires des lieux, furent de 1841 à 1885 la famille Alric, originaire de St-Jean d’Alcas, en Aveyron, François et Henri Alric, père et fils, qui y employèrent jusqu’à 18 cabanières à l’époque où la production des fromages dits de Roquefort connaissait un vif essor, gagnant tous les marchés de France et même parfois de l’étranger. Parallèlement, un autre fils Alric, Ferdinand, exploitera en Lodévois la cave à fromages de Pégairolles-de-l’Escalette en 1878-1885, mais les deux frères Alric connaîtront une retentissante faillite.
Après le décès en 1885 de son exploitant, Henri Alric (1835-1885), une dizaine d’années après l’ouverture à La Vacquerie d’une seconde cavité souterraine d’affinages de fromages, désormais concurrente, l’aven de Sablières, un négociant en laines et fromages de Dourbies, Étienne Lagarde, reprend momentanément l’exploitation en 1888. La grotte et ses installations d’affinage, encore très modestes, mais doublées au village par celles que Henri Alric avait fait aménager sous sa maison de la Placette, sont alors visitées et topographiées en 1889 par les époux Vallot. Puis le site est dans la foulée réaménagé et transformé en une gigantesque cave, d’ampleur industrielle, dont la durée de vie sera cependant très éphémère, fermant ses portes en 1892 à une époque de restructuration totale de la production fromagère caussenarde.
Il faudra attendre 1968 pour que la cavité fasse l’objet d’un nouvel engouement, désormais spéléologique, avec la découverte par Daniel Caumont et son équipe du CLPA d’un nouvel étage de galeries souterraines, particulièrement concrétionné, qui était resté jusque-là inconnu, et 2008 pour que des investigations archéologiques soient menées en ce qui concerne les aménagements fromagers.
Christian Pioch, spécialiste de l’histoire des garrigues nord-montpelliéraines, spéléologue membre du CLPA, et qui visita à de multiples reprises la cavité dès le début des années 1970, nous conte avec mille détails, en plongeant dans le passionnant dédale des archives disponibles, l’histoire de cette grotte caussenarde, devenue cave à fromages un jour lointain de 1654, et qui, comme bien des fermes ou des châteaux, a une histoire multi séculaire aussi riche que passionnante.
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